Depuis quelques jours, je vois des serpents partout.
Tout est parti d’une discussion sur la liste « nos produits bios faits maison » : une colistière parlait des phobies, quelqu’un a rebondi pour évoquer la phobie des serpents et ce qu’elle pouvait évoquer comme symbolique pour les autres membres et j’ai renchéri sur ce sujet. Parce que j’éprouve une peur phobique des serpents : je ne peux les voir à la télévision ou en photo, je suis tétanisée à la moindre apparition d’un bout d’écaille et rien que décrire le mot, rien que d’évoquer cet animal me crispe au plus haut point, comme s’il y en avait un pécisément en train de s’enrouler autour de mes chevilles en même temps que j’écris.
Si j’ai renchéri, en quête de piste à explorer (autre que l’association phallique qui viendra à l’esprit de tout le monde, ou presque, et qui me paraît inappropriée), c’est parce que, bien qu’elle ne me gène pas au quotidien, je suis curieuse de savoir ce qui se cache derrière cette phobie, ce qui est si profond et tu qu’il ne puisse s’exprimer qu’ainsi.
J’avais simplement peur des serpents à une époque, mais j’avais dépassé cette peur et réussi à toucher, prendre dans mes mains un python pour découvrir la douceur inattendue de sa peau. Je m’attendais à quelque chose de guant, visqueux, pas du tout.
Reste qu’après cette expérience, je ne sais par quel mécanisme, ma peur apprivoisée s’est muée en phobie.
En ces temps de changement de cycle, de mue précisément, où je laisse derrière moi une enveloppe devenue trop étriquée, il me semble qu’il est temps que j’essaie de voir ce qui se cache derrière cette terreur. Quelques une des associations faites sur la liste m’ont semblées « parlantes », au moins pour moi, j’y reviendrai ultérieurement.
Et en attendant de pouvoir me pencher plus avant sur la question, je vois des serpents partout : dans mes rêves, sur les boîtes de thé chinois au travail (alors qu’il ne s’agit que de vaisselle… à motif « écailles »), au gré de mes surfs sur le net et même dans La Femme Lunaire… synchronicité ?